Eco-rénovation d'une maison ancienne et de son garage attenant
Les étapes du chantier pour évoluer d’une presque-ruine à un lieu d’accueil visant la sobriété énergétique :
Chantier participatif d'une journée pour enduire en chaux-chanvre-sable le mur de la salle de vie isolé en août. Voir le blog du chantier.
Chantier participatif sur deux jours pour l’isolation en chaux-chanvre d’un mur se la salle de vie. 6 volontaires et 2 accompagnateurs techniques pour une équipe de choc! Voir le blog du chantier.
La pose du placo avance. Il faut couper la plaque à façon pour qu’elle épouse au mieux la forme du mur en pierres. Tous les réseaux électriques et de plomberie sont passés derrière le placo et doivent être repérés pour pouvoir installer les interrupteurs, luminaires, radiateurs et autres robinets après la peinture faite.
Réparation d’un pan de mur écroulé lors du piquage de l’enduit ciment. Chaque pierre est sélectionnée selon sa forme, posée selon ses faces et calée avec des pierres plus petites.
On distingue une ancienne porte transformée en fenêtre – une des nombreuses évolutions du bâti au cours des siècles pour s’adapter aux besoins du moment.
Deux fenêtres sont ouvertes dans le pignon sud qui est aveugle. C’est l’occasion de voir comment les murs anciens étaient fabriqués. Les pierres sont imbriquées entre elles et amalgamées avec de la terre rouge. Le saviez-vous ? le mot parpaing désigne à l’origine une pierre qui s’étend sur toute l’épaisseur du mur (qui va de part en part...paing).
La charpente arrive en pièce détachée par semi-remorque. Pas facile de manœuvrer dans le virage. Les charpentiers assemblent les fermes sur place puis les installent à l’aide de la grue sur les sommiers en béton coulés en haut des murs. Il reste à chaîner l’ensemble – encore avec du béton – régulations anti-sismique oblige…
L’échafaudage est monté pour accéder à la toiture, c’est un processus assez long et fastidieux. A Hong Kong, les échafaudages sont en bambous, très légers et montés très rapidement mais c’est un savoir-faire qui se perd. En déblayant pour installer l’échafaudage, on découvre un sol en tomettes posées à même le sol. Le tas de gravats augmente...
On coule la dalle béton avec une pompe alimentée par une bétonnière. La pompe est dotée d’un long bras qui permet d’atteindre les recoins difficiles d’accès. Puis on lisse le béton avec une barre à débuller. Dans les futures chambres/salle d’eau, on a mis des cales en carton le long des murs pour que la dalle soit désolidarisée du mur. Ainsi le résidus d’eau d’infiltration qui pourrait s’écouler sous le mur s’évacuera par cette rigole.
Pour pallier à la veine d’eau qui passe sous la maison, on creuse dans le futur salon, une tranchée de près de 2m de profondeur pour poser un drain (photo de gauche) qui s’évacuera sous la terrasse.
On pose aussi une nappe drainante sur toute la surface des chambres et du salon. Cette nappe (en noir sur la photo) est striée de petits drains qui captent l’eau et l’évacuent vers un drain central qui lui même évacue l’eau vers l’extérieur.
On pose les canalisations pour les évacuations puis on recouvre d’un mélange de sable et graviers. Les caissons laissés vides serviront à couler des blocs béton pour soutenir l’escalier et un pilier de soutènement. Les tuyaux d’eau chaude, eau froide et chauffage sont posés. Il faut deux tuyaux par évier/lavabo/douche/baignoire/radiateur, y compris pour les salles d’eau aux premier et deuxième étages.
Lors de fortes pluies, on découvre en excavant dans les futures chambres, une veine d’eau qui passe sous la maison (voir vidéo de droite). Il est vrai que nous sommes à flanc de colline et que la maison est construite sur le schiste. L’eau s’infiltre donc facilement et cours sur le rocher. On creuse dans le salon, en amont des chambres, et on retrouve la veine d’eau à près de 2m de profondeur. Il faut trouver une solution pour drainer les eaux d’infiltration avant et après le mur.
La future salle-de-vie n’est au départ qu’un garage en terre battue. Une partie du toit est effondrée mais les murs en pierre sont magnifiques.
On a gratté le sol pour vérifier que le rocher n’était pas affleurant et qu’on pourrait excaver. On a ainsi découvert un mur enterré à 30cm du mur de droite qui a pour but de le soutenir mais aussi de le laisser respirer. Le mur en parpaing au fond de la salle est abattu. On enlève aussi les tôles du toit pour permettre la future dépose de la charpente.
Toutes les ouvertures sont enlevées (portes, fenêtres) et récupérées localement. L’escalier est déposé.